A propos

Les suppléances et mon expérience

Certains d’entre vous m’ont questionné sur les suppléances : Qu’est-ce que c’est ? Les suppléances se sont des remplacements dans le privé. C’est un moyen d’avoir de super expérience avant d’obtenir le concours et de devenir titulaire.

Comment procéder pour devenir suppléante ? Il vous suffit d’avoir un BAC + 3 et de postuler auprès d’une DDEC – Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique, de vous inscrire et ensuite d’attendre que l’organisme vous contacte pour vous proposer un remplacement.

Néanmoins, attention les suppléances restent un travail précaire, dans le sens où l’on dépend des arrêts et des postes non pourvus. Nous pouvons être appelé pour une journée, trois jours, une semaine, un mois, 6 mois ou une année scolaire complète, ça peut être pour une décharge de direction d’un jour par semaine… Nous ne sommes pas assurés d’un poste à temps plein et d’avoir notre classe à l’année. Nous sommes payés en conséquence des jours travaillés, 6 jours travaillés dans le mois = uniquement 6 jours payés dans le mois…

Mon expérience en tant que suppléante :

Première année de suppléance : 2017-2018 (ULIS école)

J’ai terminé mon Master MEEF en mai et en juin j’avais déjà postulé pour la rentrée de septembre 2017 en tant que suppléante et j’ai eu la jolie surprise d’être appelé ce même mois pour commencer une suppléance de deux semaines en ULIS école (le remplacement de rêve pour moi). Les deux semaines s’étant bien passées et l’enseignante étant en arrêt maladie longue durée, ils m’ont rappelé pour prendre ce poste à temps plein et sur l’année scolaire 2017-2018 (ma première classe à moi). J’ai adoré, même si il faut l’avouer les débuts n’ont pas été simples, les troubles des loulous étant bien bien présents, et être lâchée dans une classe, en plus dans le milieu spécialisé et surtout en fin d’année scolaire… Ils me prenaient pour celle qui avait piqué la place de leur maitresse.

Au début de l’année scolaire 2017-2018, ils ne s’attendaient pas à me voir à la rentrée, il ont eu des mots durs, il y a eu des insultes beaucoup d’insultes en début d’année et de violences physiques et psychologiques, les 30 minutes de route entre l’école et chez moi c’était clairement mon SAS de décompression, mon moment à moi où je lâchais prise, où je pleurais, où j’appelais les copines pour vider … mais au fur et à mesure de l’année on s’est apprivoisé, j’ai eu la chance d’avoir une AVS juste génialissime, que de bienveillance, de respect dans notre relation et que de cohérences vis à vis des enfants. Bref elle m’a permis elle aussi de passer une merveilleuse année.

Cette première année en classe m’a conforté dans mon choix de me diriger vers le milieu spécialisé.

Ma deuxième année de suppléance : 2018-2019 (CE2 + CM1-2)

J’ai commencé l’année par un CE2 à mi-temps jusqu’au mois de janvier, un mi-temps… moi qui est incapable de rester à rien faire, je peux vous dire que je trouvais le temps plus que long chez moi la moitié de la semaine.. mais j’attendais dans l’espoir d’avoir un poste qui compléterai celui-ci. Avant les vacances de décembre, j’ai été appelé pour un 25% dans une école à 8km de chez moi et j’ai accepté cette décharge de direction dans cette classe de CM1-CM2. L’école me rappelait de temps en temps sur le jeudi qu’il me restait pour effectuer des remplacements sur la classe de GS-CE1. J’ai donc passé l’année 2019 en 75% en classe la plupart du temps. J’ai aussi aimé cette année en milieu « ordinaire » (j’aime pas ce mot…) et ça m’a permis de faire une pause avec le spécialisé parce que je n’avais pas un moment à moi entre les différents niveaux des élèves, pas un même niveau sur les 10 loulous que j’avais et les appels quasiment toutes les semaines aux professionnels qui les suivaient en extérieur, les ESS au nombre de 17 en une année et les Gevasco qui allaient avec bien sur ! J’ai aimé cette année mais j’étais complètement occupée au point d’oublier que j’avais aussi une vie, je rentrais à n’importe quelle heure chez moi, c’est une année voiture-boulot-dodo pour le coup. Cette deuxième année, j’ai soufflé, j’ai pris du temps pour moi, j’ai aussi travaillé en cycle 2 et 3, cette expérience était géniale… mais le spécialisé en fin d’année me manquait ….

Ma troisième année de suppléance : 2019-2020 (ULIS école)

Cette année, comment vous dire que je me suis juste sentie merveilleusement bien, vous ne pouvez pas avoir idée à quel point ! Je suis partie de la Mayenne et je suis rentrée à la maison ENFIN et j’en avais bien trop besoin ! Je me suis inscrite à la DDEC de la Manche et j’ai été appelé avant les grandes vacances pour un entretien, juste à la fin de cet entretien la directrice et une personne qui travaille à la DDEC ont conclu en me disant et je garde cette phrase « parler du handicap et de l’école inclusive pour vous c’est inné ». Ces mots qui font du bien et qui confortent encore plus mon envie de travailler dans le milieu spécialisé. J’ai donc trouvé un appartement à 13 min exactement de la mer et ce BONHEUR de la retrouver comme on le disait, mon « anti-dépresseur » à deux pas…

J’étais donc de nouveau enseignante suppléante dans une ULIS école, une classe de 8 merveilleux loulous tous extraordinaires, des niveaux différents, de la différenciation constamment mais un vrai BONHEUR, je me suis éclatée pendant cette année et j’ai du temps pour moi ! Dans ce métier, c’est tellement facile de s’oublier et d’accorder tout son temps à l’école.

Ma quatrième année de suppléance : 2020-2021 (ULIS école)

Je retrouve donc mes monstres et ma classe à la rentrée 2020-2021, pour mon plus grand plaisir. Cette stabilité qui fait ENFIN du bien ! J’ai coupé pendant ces grandes vacances (qu’à moitié) mais j’ai profité de mon joli coin normand, de ma famille et de mes amis… Rien de mieux pour se ressourcer que d’être entouré de ses proches dans un environnement qui nous apaise plus que tout !

1 réflexion au sujet de “Les suppléances et mon expérience”

  1. J’étais en formation classe flexible à l’Institut hier et avant hier, la formatrice nous a parlé de ton Instagram. Merci pour tes partages que je découvre ! L’ulis est une voie qui me tente mais il n’y en a pas par chez moi

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